À Caluire près de Lyon, l'église de l'Immaculée Conception. Sa flèche, ses pierres dorées, et cette année, son froid polaire... Comme pour le reste des Français, le coût de l'énergie explose pour l'Église, notamment dans les bâtiments qui sont de véritables passoires thermiques. "La semaine dernière, il n'y avait pas chauffage !", soupire une paroissienne au micro d'Europe 1.
L'église de l'Immatriculée Conception de Caluire.
Crédits : Jean-Luc Boujon/Europe 1
"J'ai prévu, je me suis équipée. J'ai mis les bottes de neige, ma doudoune en plumes", explique une autre. "Il y a des célébrations en fin de journée, le dimanche par exemple. Celle-là, il faut prévoir en plus", poursuit-elle.
Effectivement, dans cette église, les religieux allument de moins en moins souvent le chauffage au gaz, dont la facture devrait être multipliée par quatre ou cinq à la fin de l'année.
La majorité des célébrations transférées dans une autre égalise
Le bâtiment, construit en 1860, est très mal isolé. "C'est un bâtiment qui est ancien, avec un plafond très haut, des vitraux qui, quelques fois, peuvent être un petit peu ouverts et où il y a de l'air qui passe", détaille le père Frédéric de Verchère, curé de la paroisse. Celui-ci ajoute qu'ils vont "essayer de réduire à une heure de chauffage, avant les offices, pour qu'à la fin de l'hiver, nous ayons pu faire quelques économies".
Pour réduire encore un peu plus la facture, le curé a également décidé de transférer la majorité des célébrations dans un autre bâtiment à quelques mètres, l'église Sainte-Bernadette. Celle-ci, construite dans les années 1960, est chauffée au fioul et beaucoup mieux isolée.