Mercredi s'est ouvert à Toulouse le sommet consacré à l'espace. Les responsables européens discutent notamment de l'avenir des vols habités des fusées européennes, Ariane 6 et des suivantes. Face à une extrême concurrence des sociétés privées dans ce domaine, l'Europe spatiale se penche en particulier sur la feuille de route des futurs programmes. En particulier les fusées réutilisables dont les premiers tests auront lieu au printemps à Vernon en Normandie. Mais dans l'Eure, on recycle déjà les fusées : Ariane Group est en train de mettre au point le projet du lanceur réutilisable Themis.
Des moteurs dix fois moins chers
Dans des hangars en pleine forêt, on construit les fusées de demain : un démonstrateur d'étage de fusée capable de revenir se poser en mer après le lancement pour être réutilisé, des moteurs dix fois moins chers qu'aujourd'hui imprimés en 3D qui seront allumés au printemps pour des premiers tests de quelques dizaines de secondes. La mise en service aura lieu à partir de 2026.
Et pour Jean-Christophe Henoux, le directeur des programmes futurs d'Ariane Groupe, il faut absolument être concurrentiel. "On développe un moteur ultra bas coût conçu pour au moins 5 réutilisations, qui permettra de réduire les coûts d'accès à l'espace. Là où l'Europe se différencie, c'est sur le critère environnemental, que l'on fait passer en priorité."
Là où les fusées américaines de SpaceX fonctionnent au kérosène, ces fusées européennes seront en effet alimentées par des réservoirs d'oxygène et de méthane liquide, plus facile également à utiliser.