Après une vague d'arrestations ces derniers mois au sein de piliers de la propagande islamiste sur la messagerie Telegram, révélée par Europe 1, la "djihadosphère" francophone sur l’application cryptée Telegram est considérablement affaiblie
Plusieurs arrestations. Il y a un an, l'application de communication cryptée Telegram comptait une vingtaine de chaînes francophones pro-Daech très actives avec, pour les plus populaires, jusqu'à 300 abonnés. Début octobre, un premier gros cyber-djihadiste est identifié et interpellé à La Réunion. Puis, deux détenus de Fresnes qui animaient des groupes depuis leurs cellules. Un mois plus tard, dix Français sont interpellés, dont un Franco-suisse, imam auto-proclamé.
"Il y a un gros flottement". Avec les trois dernières arrestations, début décembre, la djihadosphère Telegram est durablement affaiblie. "Aujourd'hui, la plupart des groupes sont quasiment au point mort. Il n'y a quasiment plus de chaînes actives, ou plutôt il y a deux chaînes qui tentent de réapparaître périodiquement, mais sans nouveau contenu. Ils recyclent les anciens contenus habituels. On ressent vraiment qu'il n'y a plus de leader dans cette petite communauté. Il y a un gros flottement, et la plupart des profils qui restent sont relativement peu connus et ils manquent vraiment de crédibilité", estime l'un des activistes anonymes qui traquent ces partisans de Daech sur Internet.
Il y a quelques semaines, certains ont tenté de migrer vers un autre réseau social, sans succès pour l'instant.