Le gouvernement va lancer "une réflexion sans tabou" sur les études supérieures en santé et en particulier sur le "numerus clausus", qui fixe le quota d'étudiants admis en deuxième année, a annoncé mardi Edouard Philippe.
"Corriger des dysfonctionnements". La réforme du "numerus clausus" se fera "avec un esprit ouvert et sans idées préconçues", a affirmé le Premier ministre lors d'un déplacement à Eaubonne (Val-d'Oise). Évoquant la formation des personnels de santé, il a exprimé le vœu de "conserver ce qui marche bien - on forme de très bons professionnels de santé en France - mais de corriger des dysfonctionnements dont on parle depuis trop longtemps", citant "en particulier celui de l'effroyable gâchis de la première année".
"On connaît tous des cas autour de nous d'étudiants, souvent méritants, qui après deux échecs, se retrouvent sans rien. Certains, en général les plus aisés, vont se former ailleurs en Europe. Pour les autres, la sanction est très brutale", a-t-il dit.
Suppression du numerus clausus ? Édouard Philippe a laissé ouvertes plusieurs options : une suppression du "numerus clausus", une augmentation du quota d'étudiants admis en deuxième année ou une modulation selon les universités. Dans le même temps, une seconde réflexion sera engagée "sur l'avenir des épreuves classantes nationales qui précèdent l'internat" des étudiants et décident de leur spécialisation. Ces travaux seront conduits par les ministres de la Santé, Agnès Buzyn, et de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et "devront aboutir à des mesures législatives dès le début de l'année 2019", a ajouté Edouard Philippe.