La conférence des présidents d'université (CPU) demande au gouvernement de suspendre la hausse prévue des frais d'inscription pour les étudiants extra-communautaires, qui a relancé la mobilisation dans quelques universités, un voeu écarté par la ministre Frédérique Vidal.
Mouvement de contestation. Le gouvernement a annoncé en novembre qu'il allait augmenter les frais de scolarité dans les universités pour les jeunes extra-Européens, tout en affirmant vouloir attirer davantage d'étudiants internationaux en améliorant la politique des visas et en offrant davantage de bourses. Depuis la semaine dernière, quelques universités (Tolbiac, Nanterre, Rennes-2...) ont lancé un mouvement de contestation de cette annonce, en profitant de la vague de revendications des "gilets jaunes".
"Pas une réponse adaptée". "La France a besoin des étudiants internationaux qui contribuent à son développement et à son rayonnement dans le monde", écrit lundi la CPU dans un communiqué. Pour les présidents d'université, le plan du gouvernement "propose des mesures positives et attendues". "Mais l'augmentation générale des droits d'inscription annoncée ne constitue pas une réponse adaptée, car elle porte en elle le risque important d'exclure des étudiants et des doctorants que nous accueillons aujourd'hui", ajoute-t-elle.
La réponse de la ministre. Dans une lettre adressée lundi aux présidents d'université et aux directeurs des écoles de l'enseignement supérieur, la ministre Frédérique Vidal, s'est voulu rassurante. Les étudiants internationaux qui "résident depuis plusieurs années en France (…) acquitteront les mêmes frais d'inscription que les étudiants européens", écrit-elle notamment.