Les puristes diront que ce n'est pas vraiment du vélo, et pourtant ça cartonne en France. Avec 740.000 exemplaires vendus l'année dernière, le vélo électrique, qui permet de grimper n'importe quelle côte, représente un quart des ventes. Une importante montée en flèche depuis la crise sanitaire. En revanche, il va peut-être falloir penser à un nouvel équipement : la plaque d'immatriculation. Un sénateur de la majorité veut la rendre obligatoire pour tous les deux roues motorisés roulant jusqu'à 25 kilomètres heure.
Des réglementations qui peuvent freiner la vente
Avec son casque sur la tête et son gilet jaune, François ne serait pas à un équipement près. La plaque d'immatriculation et la carte grise ? "Pourquoi pas, cela peut aider à éviter le vol", répond l'adepte. Mais pas seulement, cela pourrait aussi "limiter les infractions" d'après Umberto, l'un des rares à s'arrêter au feu rouge au volant de sa trottinette. "Je vois des situations, c'est aberrant. Interdire ces gens de prendre la trottinette, c'est la solution ? Je ne sais pas, mais il y a un manque de contrôle déjà. Donc je pense que les gens ont besoin d'avoir quelque chose qui nous oblige à être encadré dans l'usage de ce moyen de transport", estime-t-il au micro d'Europe 1.
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L'immatriculation permettrait effectivement d'identifier plus facilement les usagers auteurs d'infractions. Mais Florence se pose une question : "est-ce que cela ne va pas freiner les Français à prendre des vélos ?" Et c'est justement ce que pense Jessie dans son magasin de vélos. "Sur certains produits qui vont jusqu'à 45 kilomètres heure, il y a déjà une plaque d'immatriculation et une assurance qui sont obligatoires. Et certains clients ne veulent pas passer sur ce type de vélos, justement à cause de toutes ces contraintes", déplore le commerçant. En cas d'adoption, la mesure pourrait entrer en vigueur au 1er janvier 2024.