Le calendrier s'accélère pour l'extension de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes. La première grande réforme sociétale du quinquennat Macron a été présentée en Conseil des ministres, mercredi, avant son examen par l'Assemblée nationale en septembre, dans le cadre de la loi bioéthique. Alors que certains détracteurs de cette mesure, comme le député européen François-Xavier Bellamy, y voient une "dérive" de la médecine ouvrant la voie au transhumanisme, le professeur d'éthique médicale Emmanuel Hirsch juge, lui, que ces craintes ne sont pas fondées.
"Il y a un débat démocratique important"
"La société a compris les enjeux en termes de justice, en termes de valeurs", explique à Europe 1. "Il y a un débat démocratique important, on a eu des états généraux. Que ça mette en cause un certain nombre de valeurs ou de représentations pour certains je ne conteste pas, mais dire que les évolutions en matière d'assistance médicale à la procréation sont un chemin ouvert vers le transhumanisme, je ne vois pas sur quel fondement on peut apporter ce type de conclusions."
"Ce qui est vrai, c'est qu'il y a des évolutions dans notre représentation de l'humain et dans la bioéthique aujourd'hui", poursuit Emmanuel Hirsch, rassuré par le cadre légal qui doit entourer l'extension de la PMA. "Tout un ensemble d'évolutions doivent être suffisamment encadrées, de telle sorte qu'on n'affecte pas l'intégrité humaine. Il y a des codes, des règles extrêmement précises dans ce domaine."