Bolognaise, poulet au curry, quiches… Dans son frigo, Aude, 45 ans, conserve une dizaine de boîtes en plastique, remplies de plats déjà préparés. Comme beaucoup d’autres Français, elle pratique le "batch cooking", pour ses repas et ceux de son fils. "Tous les dimanches, je passe deux heures en cuisine pour préparer mes repas pour cinq à sept jours : entrée, plat et dessert. Après je les mets au frigo et je n'ai plus qu'à réchauffer quand je veux les manger" explique-t-elle.
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65 euros d’économie chaque mois
Cette technique de cuisine en avance lui permet de gagner beaucoup de temps le midi et le soir. "Quand on rentre après le travail, on est souvent fatigué. Là ça va très vite et on a du temps pour autre chose", se réjouit-elle.
Mais cela l’aide surtout à économiser de l’argent en pleine période de flambée des prix. "Quand je vais au supermarché, j'ai ma liste, et je m'y tiens", assure Aude. "Et puis j'optimise les achats, si je prévois des poireaux à la crème et une quiche aux poireaux, j'en achète en plus grande quantité et j'ai des prix plus négociés". Selon ses calculs, elle économise 65 euros par mois grâce au batch cooking, sans compter les économies d’énergies. "Quand je cuisine, je fais tourner le four deux heures, j'enfourne plusieurs choses à la fois et après j'y touche plus de la semaine", indique-t-elle au micro d'Europe 1.
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Moins de gaspillage
Nicolas, 27 ans, trouve aussi un réel avantage financier au batch cooking. Depuis qu’il a commencé, il ne va pas plus à la cantine de son entreprise. "Je préfère passer du temps à cuisiner des plats équilibrés et moins chers, plutôt que de payer 6 euros à la cantine pour un simple plat en sauce", raconte-t-il. De plus, pour lui, c’est aussi un moyen de beaucoup moins gaspiller. "On ne jette plus rien, tout est réutilisé dans un autre plat et on fait plus attention aux quantités aussi", admet le jeune adepte. Aude comme Nicolas ont aussi complétement abandonné l’utilisation des applications de livraison de nourriture à domicile, souvent onéreuses.