Le gouvernement souhaite alléger les sanctions pour les petits excès de vitesse. Il ne s'agit pour l'heure que d'un projet qui concernerait les petits excès de vitesse de moins de 5 km/h. "On va beaucoup moins taper sur les petits excès de vitesse", a indiqué une source au ministère de l'Intérieur.
En 2020, sur les 12,5 millions de contraventions envoyées pour des excès de vitesse contrôlés par des radars, 58% concernaient des excès inférieurs à 5 km/h, selon une réponse du ministère de l'Intérieur en avril 2022 à une question écrite de la sénatrice (LR) du Var, Françoise Dumont. Europe 1 est allée à la rencontre des automobilistes franciliens afin de recueillir leurs impressions sur cette potentielle mesure.
Motiver les conducteurs à respecter les limitations de vitesse
En sortant d'un supermarché bondé, Richard apprend la nouvelle et ne comprend pas. Selon lui, cette mesure va inciter les automobilistes à appuyer sur l'accélérateur. "Quel est l'objectif de cette mesure ? C'est de motiver les conducteurs à respecter les limitations de vitesse. C'est de se dire : est ce que je vais avoir peur de faire un excès de vitesse de 5 km/h parce que j'ai peur de payer une amende ou parce que j'ai peur de perdre un point ?", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Ça fait économiser des points
Un peu plus loin, dans cette rue commerçante, Malik, la trentaine, s'affaire dans sa pâtisserie. Pour lui, un potentiel allégement des sanctions pour les petits excès de vitesse serait une très bonne nouvelle. "C'est toujours ça de pris. Ça fait économiser des points et ça évite de repasser le permis si on n'a plus beaucoup de points", déclare Malik.
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Nesrine est du même avis. Elle conduit souvent sur le périphérique où un léger dépassement est vite arrivé. Elle aimerait même que cette idée aille un peu plus loin : "Éviter d'avoir un point supprimé, je pense que c'est une bonne chose et même d'enlever l'amende parce que 5 km/h, c'est vraiment très peu." Pour l'instant, le ministère de l'Intérieur n'a pas fait d'annonces allant dans ce sens. La réforme pourrait se concrétiser d'ici deux ans.