France Travail : le médiateur a reçu encore davantage de plaintes en 2024

Selon son rapport, le nombre de plaintes reçues par le médiateur de France Travail a continué d'augmenter en 2024. En cause un "chamboulement réglementaire permanent", qui génère parfois "angoisse et colère" chez les usagers, indique le document. Le nombre de demandes de médiation s'est élevé l'an dernier à 58.418, contre 52.464 en 2023 et 45.312 en 2022.
Le nombre de plaintes reçues par le médiateur de France Travail a continué d'augmenter en 2024, en raison d'un "chamboulement réglementaire permanent", qui génère parfois "angoisse et colère" chez les usagers, selon son rapport consulté par l'AFP vendredi.
58.418 demandes en 2024
Le nombre de demandes de médiation s'est élevé l'an dernier à 58.418, contre 52.464 en 2023 et 45.312 en 2022, un chiffre à mettre en regard des quelque 6 millions d'inscrits à France Travail (ex-Pôle Emploi) toutes catégories confondues.
En 2024, les demandes liées à l'indemnisation représentent 44% du total, comme en 2023, et celles liées à des radiations ou à des sanctions 23% (contre 22%), précise le rapport du médiateur de l'opérateur public, Jean-Louis Walter.
Les demandes liées aux trop perçus sont "en légère progression" et représentent 14% du total. Ces trop perçus peuvent être liés au départ en retraite, créant des situations qui "continuent de miner le moral de futurs retraités qui ne comprennent rien aux sommations de remboursement qu'ils continuent de recevoir, parfois pour des montants astronomiques", relève le médiateur.
"Satisfaction totale de la demande" dans 18% des cas
Les médiations ne permettent une "satisfaction totale de la demande" que dans 18% des cas. Dans 29% des cas, elles permettent "la reprise du dialogue et d'apaiser le conflit" entre le demandeur d'emploi et France Travail. Et dans 38% des cas, "la réorientation vers les services de France Travail permet de faire traiter, hors médiation, la réclamation par le bon interlocuteur".
Dans 2% des cas, le médiateur formule une "préconisation en équité" portant très majoritairement sur l'indemnisation, détaille encore le rapport. Pour 2025, Jean-Louis Walter constate que "de nouveaux chantiers s'ouvrent avec le déploiement de la loi plein emploi de décembre 2023, parmi lesquels la gestion active des allocataires du RSA", automatiquement inscrits à France Travail depuis janvier.
Tout en disant "bravo aux conseillers de France Travail" pour l'écoute et les conseils prodigués à ces "nouveaux arrivants" qui représentent environ un million d'inscrits supplémentaires, le médiateur craint de "rencontrer en 2025 quelques difficultés supplémentaires liées à nos moyens".
Il prévient qu'"il ne saurait pourtant être question de fonctionner avec une médiation dégradée faute d'avoir les moyens humains nécessaires à son fonctionnement".