C'était l'une des annonces de François Hollande après l'attentat de Nice : la mobilisation de la réserve opérationnelle, un effectif de 12.000 réservistes, afin de soulager les effectifs de la police et de la gendarmerie, très sollicités par la menace terroriste depuis janvier 2015. La réserve opérationnelle est constituée de volontaires du monde civil, qui deviendront policier ou gendarme à temps partiel, après un stage de quatre semaines. Europe 1 s’est porté à la rencontre de plusieurs recrues.
Une mini formation militaire. Un gros casque sur les oreilles , en uniforme bleu, mais sans grade sur les épaules, les réservistes s’entraînent au stand de tir du Centre d’entrainement de Saint-Astier, en Dordogne. La plupart n’avaient jamais tiré au pistolet avant d’arriver ici. "Il y a une petite formation militaire malgré tout : le garde à vous, le repos, le respect du képi […] On leur apprend à tirer au pistolet et à se défendre. Et ensuite, il y a des cours de droit", détaille le capitaine Christian, retraité depuis cinq ans de la gendarmerie.
Participer à la défense du territoire. Certains d’entre eux n’ont pas 18 ans et sont encore au lycée. Gaël, lui, à 28 ans. Il a fait cinq ans d’étude et il est directeur logistique d’une grande entreprise de vente en ligne. "Je pense que la réserve opérationnelle est une réponse très adaptée pour que nous, en tant que citoyens, on participe à la sécurité du pays". "Pour moi, c’était un rêve ou une passion", explique Justine, 21 ans, étudiante en école de commerce. "Je suis très proche des gens de manière générale, protéger les gens autour de moi, intervenir…", explique la jeune fille, qui évoque "l’esprit des gendarmes".
Après leur stage, les réservistes feront des missions pour la gendarmerie en fonction de leur emploi du temps, avec un minimum de cinq jours de services par an.