Un Français sur deux seulement (50%) pense que le gouvernement tiendra au moins partiellement compte des avis émis lors du "grand débat" lancé par l'exécutif suite au mouvement des "gilets jaunes", selon un sondage Harris interactive* publié mercredi. Pour 47% en revanche, il n'en tiendra "pas du tout" compte. Et seuls les proches de La République en marche considèrent majoritairement que le gouvernement en tiendra compte (82%), selon ce baromètre annuel pour M6 et RTL.
Une liste "gilets jaunes" pour les européennes. Près d'un Français sur deux également (47%) serait favorable à ce que les "gilets jaunes" présentent une liste aux élections européennes de mai 2019. Un souhait nettement majoritaire chez les sympathisants de La France insoumise et du PCF (64%), du Rassemblement national (58%) et du PS (56%). Les Français interrogés se disent par ailleurs très majoritairement favorables à des Référendums d'initiative citoyenne (RIC) pour proposer une loi (80%), en abroger une (72%) ou mettre fin au mandat d'un élu (63%).
Les Français beaucoup moins optimistes qu'en 2018. Globalement, moins d'un sur deux (47%) se dit "optimiste" pour l'année à venir, soit une chute de 12 points par rapport à la même enquête il y a un an, contre 51% (+13) de "pessimistes". Le pouvoir d'achat (73%, +9) devient la première priorité attribuée au gouvernement pour 2019, devant la lutte contre le terrorisme (71%, stable) et contre le chômage (70%, +1). Mais c'est aussi l'un des domaines dans lesquels les Français se montrent le moins "optimistes" pour l'année à venir (23%).
La confiance dans le gouvernement pour mener différentes réformes est également limitée : 33% lui font ainsi confiance pour "agir dans le bon sens" en ce qui concerne la réforme des institutions, 32% pour la réforme de l'assurance maladie et 29% pour celle des retraites. Deux Français sur trois (67%) pensent enfin que le gouvernement doit "avant tout aider le pouvoir d'achat des Français", quitte à ne pas maîtriser l'endettement et le déficit de la France. Contre 27% pour lesquels la maîtrise de l'endettement et du déficit reste au contraire la priorité.
*Enquête réalisée en ligne du 27 au 28 décembre auprès de 1.967 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1 à 2,3 points.