Peut-être faites-vous partie de ces consommateurs qui se sont tournés vers le lait de chèvre, plus nombreux chaque année. Résultat : alors que la consommation de yaourts "traditionnels" baisse, celle de ceux à base de chèvre augmente, en raison, notamment, des vertus supposées de ces produits. Mais qu'en sait-on vraiment ? La Table des bons vivants fait le point, avec trois idées reçues passés au crible.
Le lait de chèvre est produit toute l'année
C'est faux ! "Chez nous, les mises bas se passent au mois de mars et finissent au mois d'avril : on a une production laitière qui va commencer à partir du moment où les chèvres ont des petits", témoigne ainsi Bruno Caillibaud, éleveur de la ferme bio des pampilles, à Cisai-Saint-Aubin, dans l'Orne. Nous sommes donc pile dans la période idéale pour consommer ces produits frais.
Il est plus digeste que le lait de vache
C'est un effet ressenti, mais pas prouvé scientifiquement. En revanche, le lait de chèvre contient bien moins de lactose que le lait de vache. Il est aussi plus riche en vitamine A.
Son goût est plus fort
Non, selon Bruno Caillibaud, ou en tous cas pas s'il est produit sur une petite exploitation. "Avec le lait de chèvre, on obtient un yaourt un peu plus liquide, moins gras, un produit très frais, qui normalement a un goût assez fin et neutre", explique-t-il. "Par l'inconscient, on s'attend à avoir un goût de chèvre, et plus particulièrement un goût de bouc", poursuit l'éleveur. "Très souvent, les gens nous disent : 'mais votre fromage, il n'a pas le goût de bouc !'".