C'était l'une des principales revendications du Collectif des proches et des familles de victimes de féminicides. Samedi, l'association faisait partie des organisateurs d'une manifestation parisienne, pour réclamer la tenue d'un Grenelle réunissant tous les ministères concernés par ce sujet. Alors que la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa a annoncé que ce grenelle aurait lieu, dimanche dans le JDD, Céline Lolivret, la porte-parole du Collectif, réagit sur Europe 1.
"Pas des promesses et des actes dans trois ans"
"On a été entendus", commence la porte-parole. "Maintenant, il y a des mesures d'urgence à prendre et malheureusement il faudra attendre le 3 septembre [date de lancement du Grenelle, ndlr]. Mais il faut vraiment que de ce Grenelle ressortent des choses urgentes, et pas des promesses et des actes dans trois ans, vraiment."
"Peut-être qu'il y en a qui ne sont pas contents, qui pensent que le Grenelle ne sert à rien", pointe encore Céline Lolivret. "Mais c'est important quand même, ce n'est pas tous les jours que notre président réagit à une manifestation. Il faut que ça devienne une priorité", martèle-t-elle.
"Aujourd'hui on a 74 femmes qui ont été assassinées, ces chiffres ne sont plus possibles. On a été entendus et on attend des actes. Les remerciements, on les fera le jour où il n'y aura plus de victime."