Hausse du prix du pain : seuls 31% des Français sont prêts à payer leur baguette 1,50 euro

pain baguette
La baguette de pain pourrait atteindre la barre symbolique de 1,50 euro. © MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Selon un sondage Ifop pour le JDD, la hausse du prix du pain passe mal dans l'opinion publique puisque seulement 31% des Français interrogés se disent prêts à payer leur baguette 1,50 euro. Une somme déjà affichée dans certains boulangeries, confrontées à une envolée des prix de l'énergie et des matières premières.

1,50 euro pour une baguette de pain. Une réalité qui pourrait s'imposer dans les prochaines semaines, selon les estimations de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française (CNBPF). Étouffés par la flambée des prix de l'énergie conjuguée à la hausse du coût des matières premières, de nombreux boulangers risquent de devoir franchir cette barre symbolique. Néanmoins, selon un sondage Ifop pour le JDD, les Français ne sont pas encore disposés à accepter une telle hausse. 69% d'entre eux disent ne pas être prêts à débourser pareille somme pour leur baguette quotidienne dont le prix s'établit, en moyenne, à 95 centimes. 

Des chiffres qui peuvent varier

En toute logique, les catégories aisées se veulent moins réfractaires. 51% des Français appartenant à cette frange accepteraient de payer leur pain au prix de 1,50 euro contre seulement 23% des catégories modestes. Des écarts apparaissent également en fonction de l'ère géographique considérée. Ainsi, la population rurale grogne davantage face à cette hausse puisque seuls 26% des sondés sont disposés à accepter cette hausse. Un chiffre qui grimpe à 39% dans l'agglomération parisienne. 

Enfin, il convient de pointer les divergences observées en fonction des préférences politiques des sondés. Les sympathisants de la majorité présidentielle font partie des moins contestataires (41% sont enclins à payer leur baguette 1,50 euro) tandis que ceux de la France insoumise (27%) et du Rassemblement national (20%) sont peu nombreux à s'y résigner. Hugo Lasserre, chargé d'études à l'Ifop y voit là de "possibles fractures" entre l'exécutif et les oppositions s'agissant des "achats du quotidien".