Le rockeur Johnny Hallyday n'était pas "manipulé" et a "pris toutes les décisions concernant sa succession avec toutes ses facultés mentales et son libre-arbitre", a affirmé jeudi l'avocat de sa veuve, intervenant dans l'âpre bataille juridique autour de son héritage. Me Ardavan Amir-Aslani "ne laissera jamais dire que son défunt client ait pu être une personne manipulée et prendra toutes les mesures nécessaires pour faire respecter la dignité de sa mémoire", a-t-il fait savoir dans un communiqué transmis jeudi soir.
Menace de poursuites en diffamation. L'avocat, qui représente Laeticia Hallyday, "n'exclut pas" de poursuivre en diffamation les personnes invoquant "un abus de faiblesse" du chanteur dans la rédaction de ses dernières volontés, ciblant notamment celles "qui n'étaient plus en relation" avec lui "depuis des années". La chanteuse Sylvie Vartan, ex-femme de Johnny et mère de son fils David, a jugé impossible qu'il ait pu" renier son sang et son histoire" et déshérité "de son plein gré" ses deux premiers enfants.
Action en justice. Deux mois après la mort de la star française, son aîné et sa demi-sœur Laura Smet, fille de la comédienne Nathalie Baye, ont lancé une action en justice pour contester le testament américain de leur père au seul profit de sa veuve. La procédure devrait durer plusieurs mois. Le camp adverse leur oppose des donations dont ils auraient bénéficié du vivant du chanteur. Le chanteur a "fait le nécessaire de son vivant pour mettre ses enfants majeurs à l'abri du besoin", affirme l'avocat, réfutant "totalement" l'idée que Johnny ait "déshérité" ses aînés. David et Laura Smet ont également intenté une action en référé pour obtenir un droit de regard sur l'album posthume de Johnny, ainsi que le gel de son patrimoine dans l'attente du règlement du litige sur l'héritage. Une première audience en référé a été fixée au 15 mars devant le tribunal de Nanterre.