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Mélina Facchin (correspondante à Strasbourg), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Quinze jours après l'attentat de Solingen en Allemagne, Berlin a annoncé un tour de vis sur l'immigration et a décidé de rétablir des contrôles aux frontières à partir de ce lundi. À Strasbourg, cette décision prise par le voisin allemand fait réagir et divise les habitants.

C'est ce lundi 16 septembre que l'Allemagne renforce ses contrôles aux frontières pour lutter contre l’immigration illégale et le risque terroriste. Une décision prise 15 jours après l'attentat de Solingen revendiqué par l'État islamique. Des contrôles aléatoires et temporaires qui concerneront également la France. De l'autre côté du pont de l'Europe, qui relie la ville allemande de Kehl à Strasbourg, les avis sont partagés.

"Limiter une immigration clandestine ou autre"

Jean-François et Dominique comprennent et approuvent la décision du gouvernement allemand. "Actuellement, il y a beaucoup trop d'immigrants qui se promènent en Alsace et qui n'ont pas de problème pour aller en Allemagne. Il faudrait quand même mettre des limites", estime le premier. "Pour des questions de sécurité, effectivement, même en France, l'immigration est le sujet numéro 1, et la sécurité. On peut comprendre les décisions de l'Allemagne", affirme le second.

Ces deux Strasbourgeois aimeraient, pourquoi pas, que la France prenne exemple sur son voisin d'outre-Rhin. "Si cela pouvait un petit peu limiter une immigration clandestine ou autre, je comprendrais, je serais d'accord", partage Dominique.

Des contrôles prévus pour une durée de six mois

Mais, certains émettent des doutes quant à l'efficacité d'une telle mesure. "L'immigration se fait davantage dans le sens pays de l'Est vers la France, que la France vers l'Allemagne", pointe cette Française. "Ces contrôles vont être aléatoires", remarque un habitant. "Les frontières ne sont pas des barrières qui existent réellement, il y a toujours un moyen de passer", pense cette autre Strasbourgeoise.

D'autres partagent leur scepticisme. "Il ne faut pas complètement fermer les frontières pour aider d'autres peuples", avance une passante, quand une dernière habitante de Strasbourg s'interroge sur l'efficacité de la mesure. Ces contrôles seront temporaires et sont prévus pour l’instant pour une durée de six mois.