L'incendie de la cathédrale de Nantes était-il intentionnel ? La question se pose encore dimanche, au lendemain du sinistre qui n'a pas fait de victime mais a engendré d'important dégâts matériels. Un bénévole du diocèse de Nantes avait été placé en garde à vue samedi dans le cadre de l'enquête. Il a été relâché dimanche dans la soirée. Chargé de fermer la cathédrale vendredi soir, il était interrogé sur des incohérences dans son emploi du temps.
Les enquêteurs envisagent les pistes criminelles et accidentelles en parallèle
Son avocat, maître Quentin Chabert, était arrivé au commissariat un peu après 13 heures dimanche pour le rencontrer. Selon lui aucun élément pour l’instant ne permet de rattacher son client à l’incendie. "S’il s’avérait que la cause n’était pas accidentelle, la meilleure communauté pour pouvoir faire preuve de miséricorde vis-à-vis de l’auteur ou des auteurs de l’incendie c’est bien la communauté catholique. Je pense qu’il est important de se rappeler de relativiser la situation et de considérer qu’il n’y a pas eu de vie humaine mise en danger. Personne n’a perdu la vie."
L'homme rwandais de 39 ans avait été interpellé à son foyer samedi vers 16 heures, et se nommerait Emmanuel. Ce bénévole de longue date appartient à une équipe d'une dizaine de personnes. Selon le procureur, "toute interprétation qui pourrait impliquer cette personne dans la commission des faits est prématurée et hâtive".
Pour l’instant, les enquêteurs envisagent les pistes criminelles et accidentelles en parallèle. Selon les informations d’Europe 1, les trois départs de feu étaient proches d’installations électriques. L’hypothèse d’une surtension et d’une réaction en chaîne n’est donc pas exclue.