Sur Youtube, Instagram ou encore TikTok, les influenceurs sont partout et mobilisent des centaines de milliers de fans. Souvent issus de la téléréalité, ces stars des réseaux sociaux sont de plus en plus souvent payées par des marques pour faire la promotion de leurs produits en vidéo. Tout est fait pour inciter la communauté à sortir la carte bancaire, grâce à la mise en place de codes de réduction ou des bons plans.
Parmi les produits mis en avant, on retrouve principalement des vêtements, des gadgets électroniques et des produits de beauté, mais aussi quelques arnaques. Colis jamais livrés, produits non homologués, etc... Certains influenceurs n'hésitent pas à même mettre en avant devant leur communauté des produits parfois dangereux pour cette dernière.
"Les acheteurs n'ont personne vers qui se tourner"
Pour les victimes de ces influenceurs, il est alors souvent difficiles de se faire rembourser à cause du "dropshipping". "Les sites de dropshipping sont des sites qui sont la plupart du temps basés en France mais qui ne font que prendre les commande", explique Cyril Brosset qui a enquêté pour l'UFC-Que Choisir.
"Une fois la commande effectuée sur le site, elle est basculée vers un autre prestataire qui est le plus souvent un site chinois, notamment AliExpress. En soi, il n'y a rien d'illégal. Le problème, c'est qu'en cas de souci avec la livraison, les acheteurs n'ont personne vers qui se tourner", souligne-t-il.
Une stratégie nocive sur le long terme
Face à ces pratiques, l'association de consommateurs a alerté la Direction générale de la répression des fraudes. Car le marché est gigantesque. Plus de 500.000 influenceurs contracterait des partenariats publicitaires en France, pour un marché représentant 15 milliards d'euros. "C'est un domaine en pleine croissance et qui est aussi en pleine structuration et organisation. Et les règles sont encore relativement floues", reconnaît la spécialiste en marketing digital, Gwarlann De Kerviler.
"Le fait de s'amuser à vendre des produits qui ne sont pas conformes à la photo, à vendre des produits qui ne sont pas encore disponibles (...), le client va se détourner de cet influenceur, ce qui veut dire que c'est très court-termiste (comme stratégie) et qu'à moyen ou long terme, il va perdre ce qui fait sa valeur : sa communauté", analyse-t-elle.
Pour aider les consommateurs à s'y retrouver, UFC-Que Choisir souhaite faire adopter une charte de bonnes pratiques pour distinguer les bons influenceurs, des mauvais.