Le Nord de la France sous la pression migratoire. Si les traversées de clandestins vers l’Angleterre ralentissent légèrement depuis le début de l’année, les campements dans la région de Dunkerque et de Calais se remplissent. Selon les informations d'Europe 1, les forces de l’ordre observent depuis le début de l’année, une résurgence du mode opératoire des "bateaux-taxis". Les mises à l’eau ont lieu depuis le chenal de l’Aa, entre Calais et Dunkerque, puis les trafiquants donnent rendez-vous aux migrants à plusieurs endroits de la côte.
L'objectif est de saturer et désorienter le dispositif de sécurité des forces de l’ordre. Les récupérations se font par petits groupes de clandestins à Gravelines, Petit-Fort, Grand-Fort-Philippe et Oye-Plage. Une fois récupérés, les migrants prennent la direction de l'Ouest et de l'Angleterre. Depuis le début de l’année, ce mode opératoire est de retour sur la côte du Nord. Selon un décompte policier, consulté par Europe 1, 14 embarcations de bateaux-taxi ont été interceptées rien que sur le mois d’avril, contre 7 en mars, 4 en février et 6 en janvier.
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Faire face à l'hostilité des migrants
"Ce phénomène, qui était très présent sur les spots de départ dans le département du Pas-de-Calais, a massivement investi la façade nord", décrypte une source policière. Sur le terrain, les forces de l’ordre doivent faire face à l’hostilité des migrants qui n’hésitent plus à utiliser les femmes et les enfants comme bouclier pour protéger le matériel nautique. Parfois, ils poursuivent même les policiers et les gendarmes à coups de bâton ou de barre de fer.