Le président de l'université de Tours a été placé en garde à vue mardi matin, selon une information Europe 1. Cet homme de 55 ans, qui nie les faits, est interrogé par les enquêteurs de la police judiciaire tourangelle pour des faits de harcèlement sexuel et moral. Selon nos informations, au moins trois collaborateurs de l'université - deux hommes et une femme - ont porté des accusations contre lui, deux d'entre eux ont déposé plainte. Le président de l'université de Tours, qui compte 28.000 étudiants, a donc été convoqué à la PJ mardi matin pour être entendu, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte en 2018 par le procureur de la république.
D'un côté, il y a donc des accusations de harcèlement moral au travail, portées par deux ex-responsables de l'université, par deux hommes qui ont depuis quitté la structure et porté plainte. Ils dénoncent, témoignage à l'appui, des propos humiliants prononcés en public, des comportements répétés, selon eux, de la part du président de l'université.
Et dans le même temps, une ex-secrétaire, elle, a porté des accusations de harcèlement sexuel. Mais elle n'a pas souhaité déposer plainte, selon nos informations.
L'un des plaignant avait contesté (sans succès) son licenciement en justice
Le procureur de la République a néanmoins ouvert une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire. L'enquête a été ouverte à l'été 2018. Et pour la première fois mardi, le président de l'université François Rabelais a été amené à s'expliquer. Il a été convoqué pour être entendu, placé en garde à vue et remis en liberté en fin de journée, à l'issue de ses auditions.
On ne sait pas encore quelles suites le procureur entend donner à cette affaire. En revanche, elle s'inscrit dans un contexte particulier, où les plaignants ont quitté l'université, en conflit ouvert pour au moins l'un d'entre eux, qui avait contesté son licenciement en justice. Il avait été débouté.