"Bordeaux ne souffre plus d'un déni de réalité sur l'insécurité" : Pierre Hurmic, maire EELV, a défendu ses résultats en matière de sécurité, lui qui est accusé par ses opposants politiques d'avoir fait augmenter l'insécurité depuis qu'il est élu. Des statistiques biaisées selon lui, se basant sur les chiffres du ministère de l'Intérieur. "Bordeaux est une ville moins touchée que d’autres par rapport à une délinquance en recrudescence au niveau national", a-t-il estimé. Mais alors qu'il s'était longtemps opposé aux caméras de surveillance dans la ville, l'élu en fait installer à tour de bras.
"On va tous fermer"
Une insécurité constatée par les commerçants rencontrés par Europe 1. "Il y a beaucoup de dealers qui sont là, dans la rue Sainte-Catherine, avant, ils n'étaient pas là", "il y a toujours des dealers, c'est impossible, on va tous fermer", lancent ces deux commerçants qui déplorent la délinquance liée au trafic de stupéfiants.
215 caméras de vidéoprotection déployées
Un phénomène que n'ignore pas le maire de Bordeaux. Ni shérif, ni naïf, l'élu écologiste assume de faire de la sécurité une priorité, avec notamment le déploiement de 215 caméras de vidéoprotection, soit plus de 58% depuis 2020. "J'étais très hostile aux caméras de vidéosurveillance, essentiellement parce qu'à l'époque, elles nous étaient présentées comme destinées à pallier le retrait des policiers de terrain", explique-t-il avant de poursuivre. "On est maire écolo et en même temps pragmatique. On embauche des policiers municipaux et je ne le fais pas de façon honteuse. La police de proximité, ça paye."
Deux millions d'euros supplémentaires seront octroyés pour le budget de la police municipale et dix agents seront recrutés chaque année. Parallèlement, Pierre Hurmic réclame un renforcement des effectifs de la police nationale dans sa ville.