Vidanges, réparation mécaniques ou pneus à changer, voilà le quotidien de Daniel, 42 ans et garagiste à Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Et cela n'évoluera pas avec l'arrivée des voitures électriques. La première raison à cela est qu'il faudrait adapter son garage : "L'investissement est très lourd pour pouvoir réparer les véhicules électriques. Ce n'est pas rentable par ailleurs. Si je dédie une place exclusive sur l'électrique, je perds l'équivalent de trois places pour véhicule normal".
"Je ne pense pas qu'il n'y aura que de l'électrique sur le marché"
Pas rentable, d'autant plus qu'il en aura pendant encore longtemps : "Je ne pense pas qu'il n'y aura que de l'électrique sur le marché. Pour le moment, le thermique suffira largement et, normalement, la retraite, c'est dans 20 ans. Donc oui, je pense qu'on aura suffisamment du thermique à faire encore et donc ça devrait aller".
Les voitures électriques, il n'a rien contre mais n'en voit pas beaucoup : "Quasiment jamais. Si des changements de pneus". Et même quand il veut s'y mettre, ce n'est pas gagné : "J'ai un client qui a une Tesla, et c'est un monopole. Nous, on ne peut même pas avoir les pièces. J'ai essayé de changer un rétroviseur, impossible de l'avoir".
Et il en est persuadé, les constructeurs feront tout pour garder la main, notamment sur la batterie, qui représente pour l'instant environ 40% de la valeur d'une voiture électrique.