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«Je vais tourner autour de 10.000 euros par an» : les agriculteurs subissent la grande précarité

Alexis Bourdon / Crédits photo : PATRICK BATARD / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP - Mis à jour le . 1 min

Écrasés par les charges et les dettes, une grande partie des agriculteurs rencontrent des difficultés à vivre de leur travail et à se dégager un véritable salaire. Laurent Dulot, un céréalier du Gers, a ouvert son livre de compte à Europe 1.

Endeuillés par les décès d'une éleveuse et de sa fille , les agriculteurs accentuent leur mobilisation ce mercredi en France avec des barrages routiers pour faire pression sur le gouvernement de Gabriel Attal et obtenir des réponses rapides à leur "rage" et leurs revendications. Ces agriculteurs dénoncent une concurrence déloyale, des normes étouffantes, la suppression de la niche fiscale sur le gazole non routier (GNR) et l'impossibilité de vivre de son travail. Pour Europe 1, Laurent, un céréalier du Gers, ouvre son livre de compte.

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10.000 euros par an de revenu 

"On vit mais humblement". L'inquiétude se lit sur le visage de Laurent Dulot au moment de se plonger dans son livre de compte. "J'ai payé toutes mes charges et je vois ce qui reste sur le compte. Cette année, je vais tourner autour de 10.000 euros", explique-t-il au micro d'Europe 1.

L'agriculteur peine à se dégager 800 euros par mois. Depuis deux ans, les charges du céréalier pour faire tourner son exploitation ont explosé. "Le gazole non routier est passé de 0,60 euro à 1,20 euro. L'engrais est deux fois plus cher que l'année d'avant. Les produits phytosanitaires ont augmenté aussi mais le marché de céréales a perdu près de 100 euros la tonne".

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Depuis son champ, Laurent Dulot a constaté une perte de rentabilité en 15 ans notamment à cause d'une météo de plus en plus difficile et des différents conflits géopolitiques. "Vu mon système d'exploitation, à l'heure actuelle, je devrais m'en sortir avec des revenus entre 25.000 et 30.000 euros par an alors que j'arrive péniblement à 10.000 euros". À la fin de sa journée de travail, l'agriculteur ira prêter main forte à ses collègues pour tenir le siège de la RN124 entre Hoche et Toulouse.

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