Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a convoqué lundi Guillaume Pépy et Patrick Jeantet, respectivement PDG de la SNCF et PDG SNCF réseau, après les multiples incidents qui ont touché les gares parisiennes ces dernières semaines. La ministre veut entendre leurs explications. Jean-Claude Delarue, président de la Fédération des usagers des transports et des services publics SOS Usagers, tire la sonnette d'alarme au micro de la matinale d'Europe 1.
"La peur au ventre". Son premier constat est celui d'un malaise chez les usagers réguliers. "Il y a un énorme problème actuel, en particulier sur les trains du quotidien, c'est-à-dire les trains que prennent les gens pour aller travailler." Jean-Claude Delarue dit rencontrer tous les jours des usagers avec "la peur au ventre" face au risque d'arriver en retard. Il énumère pannes, incidents techniques, trains supprimés, des incidents qui "développent le stress". Ces trains sont néanmoins affichés comme la nouvelle priorité du gouvernement. "Ça ne l'était pas avant", se réjouit-il.
"Pépy, pas responsable de tout". Ce chantier devrait se faire avec Guillaume Pépy, qui a été reconduit dans ses fonctions le 3 janvier dernier. "Il n'est pas responsable de tout. Par exemple, la politique de priorité aux TGV, ce n'est pas lui. En revanche, la SNCF est responsable d'un certain nombre de choses, par exemple, la baisse de la maintenance. Il y a moins d'effectifs pour entretenir le matériel, les voies. Et la SNCF ne s’intéresse pas à l’accessibilité", décrit Jean-Claude Delarue qui milite pour "une rénovation du réseau existant. C'est l'essentiel."