JO Paris 1:18
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Caroline Baudry / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP , modifié à
Les zones grises et rouges sont activées depuis ce jeudi pour accéder à certaines zones de sécurité de la capitale, à une semaine de la cérémonie d'ouverture des JO. Pour accéder à ces zones, il faut être muni d'un QR code. Mais pour les touristes ou Parisiens qui ne sont pas en mesure de le présenter, l'heure est au casse-tête.

Depuis ce jeudi, touristes et Parisiens doivent montrer patte blanche pour accéder à certaines zones de sécurité de la capitale, en vue de la cérémonie de JO. Ceux qui n'ont pas de QR code ne peuvent tout simplement pas se rendre dans ces zones rouges et grises. Un véritable casse-tête pour les riverains, comme Anne. Devant la barrière qui sépare un petit groupe de la zone grise où elle vit, elle tend une feuille A4 aux forces de l'ordre, son QR code imprimé par un ami. "Je ne suis pas du tout une codeuse. Tout ce qui est technique m'effraie, me paralyse. Il faut avoir l'ordinateur, il faut avoir le téléphone et il y a des tas de gens qui sont affranchis de tout ça", regrette-t-elle.

"Seule une personne sur dix est en mesure de présenter le sésame", souffle un gendarme qui refoule deux touristes désemparés. "On dit qu'il faut un QR code pour passer, que mon billet d'entrée au musée ne fonctionne pas... Je ne me suis renseignée non plus, il faut dire", regrette une touriste française. "Je vais prendre le métro, je vais demander à des passants et j'essaierai de trouver mon chemin", ajoute une autre.

Chômage technique

Des visiteurs sans laisser passer que Tony, un chauffeur de taxi excédé, ne peut pas embarquer. Même à vide, il peine à traverser la Seine. "Là, j'ai essayé trois ponts. Sur le premier, un policier me dit 'monsieur, vous avez le droit de passer', j'arrive sur le deuxième, un autre me dit 'monsieur, vous n'avez pas le droit de passer'. Nous, on respecte la loi. On est pour la loi, mais pas de cette manière-là. On est des taxis, on est presque l'image de la France."

Un garçon de café regarde la scène, dépité. Il a pris son poste avec une heure de retard après quatre kilomètres de détours, mais se retrouve au chômage technique, privé des clients empêchés de s'approcher.