Publicité
Publicité

Just Eat : des livreurs manifestent contre un plan de licenciements

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
just eat
Une dizaine de manifestants se sont rassemblés à Paris. © Ian LANGSDON / AFP

Plusieurs dizaines d'employés de la plateforme de livraison de repas Just Eat en France se sont rassemblés samedi dans plusieurs villes dont Paris pour protester contre un plan social en cours et des conditions de travail dégradées. Un peu moins de 400 salariés pourraient être licenciés en France.

Plusieurs dizaines d'employés de la plateforme de livraison de repas Just Eat en France se sont rassemblés samedi dans plusieurs villes dont Paris pour protester contre un plan social en cours et des conditions de travail dégradées. Une "quarantaine" de livreurs participaient dans l'après-midi à des rassemblements répartis dans l'Hexagone, dont une dizaine à Paris, répondant ainsi à l'appel à la grève lancé jeudi par FO et la CGT, les deux organisations syndicales représentatives au sein de Just Eat, a indiqué à l'AFP Jérémy Graça, délégué syndical FO.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un plan de sauvegarde de l'emploi depuis l'été

Le géant anglo-néerlandais Just Eat Takeaway, qui dessert actuellement 2.500 communes en France, a connu une forte croissance avec le développement des livraisons à domicile favorisé par la pandémie de Covid-19, mais le phénomène s'est depuis tassé. Depuis l'été, le groupe mène un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à l'issue duquel un peu moins de 400 salariés pourraient être licenciés en France.

Dans 27 des communes françaises où il est présent, le modèle reposait jusqu'à présent sur le salariat des livreurs. A terme, le groupe prévoit d'arrêter d'exercer avec ses propres troupes dans 26 villes de province. Seule la région parisienne conserverait des livreurs en CDI. "S'ils veulent licencier des salariés alors il faut des mesures sociales à la hauteur des moyens du groupe", revendique Jérémy Graça, présent au rassemblement organisé devant le siège parisien du groupe aux côtés d'une poignée de livreurs revêtus de la veste et casquette orange au logo de l'entreprise, venus avec leurs vélos.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Faire pression sur l'entreprise"

Parmi les livreurs parisiens, Alassane Sy, est venu en signe de "solidarité" envers ses collègues et "pour faire pression sur l'entreprise pour qu'elle améliore les mesures sociales liées au PSE" en amont de négociations prévues le 24 octobre. "On craint d'être touché à notre tour dans le futur", explique t-il à l'AFP, déplorant "une dégradation continue des conditions de travail". Ils veulent remplacer les livreurs par des livreurs auto-entrepreneurs qui travaillent pour Stuart", une plateforme de livraison lancée en 2015 puis rachetée par La Poste en 2017 et récemment accusée de travail dissimulé entre 2015 et 2016, affirme Ludovic Rioux, délégué syndical CGT à Lyon.

"Ils veulent juste payer des gens moins cher pour faire le travail !" tempête-t-il. Just Eat Takeaway a assuré dans un communiqué transmis cette semaine à l'AFP être "très prudent quant à l'impact de ce plan social sur (ses) salariés" et que le groupe souhaitait "fournir un soutien individuel" à chacun. Pour l'instant, "neuf postes" ont été proposés à titre de reclassement interne en France, selon Jérémy Graça.

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter Société
Plus d'articles à découvrir