Créer 4,5 millions d'emplois simplement, pour Philippe Martinez c'est ce que permettrait le passage de 35 à 32 heures de travail hebdomadaire. Loin d'être une lubie, il explique que la CGT n'est désormais plus seule à la porter, a expliqué le secrétaire général du syndicat à l'occasion de l'ouverture de son 51ème congrès national à Marseille lundi.
"Travailler moins, c'est une aspiration". "Dans ce pays, il y a un début de prise en compte. Ca nécessite des discussions encore, mais oui travailler moins c'est une aspiration pour tout le monde", explique Philippe Martinez. Dans les travées du congrès, les militants sont conquis. "Les 32 heures c'est une lutte que nous allons mener, que nous ne lâcherons jamais, jamais, jamais. Il ne s'agit pas de travailler moins, il s'agit de travailler moins pour travailler mieux et plus nombreux", salue Ali, informaticien chez Capgemini à Toulouse. "Je suis dans l'informatique et le 'burn-out' c'est pas simplement un mot anglais pour frimer. Le progrès social, ça passe par une meilleure répartition du travail", poursuit-il.
Un financement bancal. La question du financement d'un tel dispositif ne semble d'ailleurs pas poser problème. "On va chercher l'argent dans les dividendes qui sont versés aux actionnaires et on peut aussi aller chercher l'argent au Panama", avance Catherine, qui travaille dans l'Education nationale en Lorraine. Quoi qu'il en soit avec cette proposition l'objectif est simple, répondre aux critiques avançant que la CGT n'est qu'un syndicat de contestation.