La France continuera à exploiter une centrale à charbon au moins jusqu'en 2024 au lieu de 2022, en l'occurrence la centrale de Cordemais dans l'ouest, dont le projet de reconversion à la biomasse a été abandonné, ont annoncé jeudi le ministère français de la Transition écologique et EDF.
Cette centrale, qui sera la dernière, sera utilisée "à la marge", pour répondre aux besoins de la région Ouest, "durant les pointes de consommation en hiver, pendant quelques dizaines à quelques centaines d'heures par an tout au plus", précise le ministère, qui confirme sa stratégie de sortie du charbon.
L'abandon du projet de reconversion
L'État et EDF s'appuient sur les projections de RTE à 2030 : le gestionnaire du réseau à haute tension soulignait dans son dernier bilan, sans se prononcer sur le type de combustible, que Cordemais serait nécessaire à l'approvisionnement de la région Ouest au moins jusqu'en 2024 et la mise en service du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, en Normandie. Mais EDF a annoncé jeudi l'abandon du projet de reconversion à la biomasse, baptisé Ecocombust, à la fois en raison de son coût et du retrait de Suez de ce partenariat.
La loi en 2019 avait acté la fermeture en 2022 des quatre dernières centrales à charbon du pays, combustible le plus nocif pour le climat. Deux d'entre elles ont déjà fermé et une autre doit s'éteindre l'an prochain.