Sa vidéo est sans doute l'une des plus terrifiantes du Bataclan. Voisin de la salle de concert touchée par un attentat qui a fait 89 morts, Daniel Psenny, journaliste au Monde, avait lui-même été blessé au bras en tentant d'aider une victime qui s'en est finalement tiré. Il a pu assister à la cérémonie d'hommage aux Invalides aux 130 victimes des attentats qu'il qualifie de "très émouvante".
"L'image d'une France solidaire". Invité d'Europe 1 Midi, Daniel Psenny raconte : "c'était très émouvant car il y avait tous les blessés (...). Il y a toute une solidarité, toute une fraternité qui donne l'image d'une France solidaire. C'est nécessaire dans ces moments de frayeur, de terreur, de chaos qu'on nous impose". "Il y avait aussi beaucoup de silence", poursuit-il, "il y a tout un ensemble qui fait que cette cérémonie était réussie". "La fraternité et la solidarité l'emporteront sur la barbarie", affirme-t-il encore.
"Le président de la République a dit les mots qu'il fallait". Pour le journaliste, le président de la République "a dit les mots qu'il fallait". "Il a désigné l'ennemi : la haine, l'obscurantisme", explique-t-il, avant d'ajouter qu'"il n'y avait ni droite ni gauche, c'était pas du tout politique". "C'était la Nation qui rendait hommage à ceux qui ont été fauchés, aux innocents, comme on dit...". "Le président l'a bien dit, c'est un mode de vie qu'ils voulaient annihiler, ils n'y arriveront pas", conclut-il.