Frédérique Vidal met de l'eau dans son vin. Dimanche, dans un entretien au Journal du Dimanche, la ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé l'abandon d'une partie de sa mesure controversée sur la hausse des frais d'inscription à l'université pour les étudiants hors UE à la rentrée 2019. Elle prévoit d'exonérer les doctorants étrangers de cette augmentation. Les doctorants étrangers "jouent un rôle essentiel dans les laboratoires de recherche", justifie la ministre qui explique ainsi suivre les recommandations d'un rapport rédigé par un comité de cinq personnalités indépendantes qui vient de lui être remis.
Des universités refusent cette hausse. Pas de changement en revanche pour les étudiants en licence et en master. À partir de la rentrée 2019, les étudiants hors UE devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master, contre 170 euros actuellement pour une année de formation en licence, 243 euros en master pour les jeunes Européens. Selon la ministre, cette hausse s'inscrit dans le cadre d'un plan d'amélioration des conditions d'accueil des étudiants étrangers. Plusieurs universités ont déjà fait savoir qu'elles refuseraient d'appliquer cette mesure. C'est le cas notamment de l'université de Rennes 2 et de Lyon 2.
Des tarifs stables pour Français et Européens. Pour les étudiants français et européens, la ministre de l'Enseignement supérieur a par ailleurs précisé au JDD que les tarifs resteraient stables. "Cette mesure n'est absolument pas le prélude a une hausse généralisée des droits d'inscription", assure Frédérique Vidal. "Nous allons prendre un décret fin mars afin de garantir qu'à l'avenir, pour les étudiants français et européens, les droits d'inscription seront stables et ne pourront pas augmenter plus que l'inflation", détaille-t-elle.