Pour la justice, le procès du frère de Mohamed Merah pour complicité d'assassinats terroristes n'a pas à être filmé. Elle a rejeté une requête en ce sens déposée par la famille d'une victime qui arguait de "sa portée historique", a-t-on appris samedi de source judiciaire.
La première présidence de la cour d'appel de Paris considère que le procès prévu du 2 octobre au 3 novembre "ne présente pas un intérêt proprement dit pour les archives historiques de la justice", a justifié une source judiciaire qui confirmait une information de RTL. Selon cette source, "au-delà du caractère atroce ou du retentissement de l'affaire", l'intérêt historique est jugé "faible" pour ce procès qui "aura à juger notamment un complice présumé", Abdelkader Merah, le frère du tueur au scooter abattu par la police.
Déception des familles des victimes. Olivier Morice, avocat de la famille du militaire Mohamed Chemse Dine Legouad, l'une des sept victimes de Mohamed Merah, était à l'origine de cette demande d'enregistrement audiovisuel des débats. "C'est une décision qui manque de courage et que nous jugeons regrettable", a-t-il réagi auprès de l'AFP. "Nous n'avons même pas été avisés et nous ferons certainement un recours devant la cour de cassation sur la base du code du patrimoine", a-t-il fait savoir. Ce recours n'est pas suspensif.
Soupçonné de complicité. Deux accusés sont appelés à comparaître devant la cour d'assises spéciale de Paris. Abdelkader Merah est soupçonné d'avoir été associé à des actes préparatoires aux tueries, notamment au vol du scooter utilisé par Mohamed Merah pour ses crimes. Fettah Malki, un délinquant toulousain, est lui renvoyé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, pour lui avoir fourni un pistolet mitrailleur Uzi et un gilet pare-balles.