François Hollande a promis à Calais, lundi matin, que le camp de migrants de la "Jungle", où s'entassent entre 7.000 et 10.000 migrants, serait démantelé "avant la fin de l’année". Le président de la République n’a cependant pas donné de calendrier précis.
La maire de Calais, qui attendait cette mesure depuis des mois, reste cependant sceptique sur sa mise en action. "Ce démantèlement va être très compliqué", a mis en garde Natacha Bouchart (LR), mercredi soir au Club de la presse d’Europe 1. "Je suis sceptique sur l’engagement de François Hollande qu’il n’y aura plus aucun campement sur le territoire de Calais. Je ne sais pas comment il va faire", s’est également interrogée la maire de Calais.
"Si le président m’avait écouté, on n’en serait pas là." Natacha Bouchart a en outre estimé que cette décision aurait dû être prise bien plus tôt. "Si le président m’avait écouté en février, on n’en serait pas là. Il aurait dû, dans la foulée du démantèlement de la zone sud, faire celui de la zone nord. Il a laissé les migrants affluer pendant six mois, sans contrôle."
La zone sud de Calais avait été évacuée en février dernier. Entre 800, selon les autorités, et 3.500 selon les opposants à cette décision, vivaient alors dans cette partie de la "Jungle". "Ce discours me fait plaisir, puisque c’est la réponse que je demandais depuis des mois. Mais je ne comprends pas pourquoi on le fait maintenant", a conclu la maire.