À Paris, une campagne d'affichage crée la polémique. Alors que le projet de loi sur la fin de vie est à l'étude à l'Assemblée nationale, la mairie a décidé de prendre position et d'afficher ce slogan sur les arrêts de bus : "Choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental". Un parti pris qui fait bondir les élus de l'opposition et de nombreux Parisiens.
"Ce n'est pas le rôle de la mairie"
Dans la très passante rue de Rivoli, l’affiche aux lettres blanches sur fond rose retient l’attention de Christophe. Ce retraité et Parisien depuis 30 ans dénonce la propagande idéologique de la mairie. "Ils sont clairement en faveur de l'euthanasie. J'ai des parents qui sont très âgés. C'est un sujet très complexe. Je n'ai pas à payer pour ce type de campagne. On peut considérer qu'il y a une influence", glisse-t-il au micro d'Europe 1.
Quelques mètres plus loin, c'est le même constat pour Christine, la cinquantaine, de passage place de l’Hôtel de Ville, qui estime que la mairie n’aurait pas dû prendre position avant la fin des débats à l’Assemblée. "Pour moi, ce n'est pas le rôle de la mairie. C'est quelque chose d'intime et il faut aussi des débats avant de prendre des positions. Il faut déjà en discuter. Et ce n'est pas du tout à la mairie de Paris de nous dire ce qu'on a à faire", lance-t-elle.
Choisir de mourir dans la dignité est un droit fondamental.
— Paris (@Paris) May 18, 2024
Le projet de loi sur la fin de vie arrive devant l'Assemblée nationale le 27 mai. Rendez-vous le 21 mai à l'Hôtel de Ville pour débattre sur le sujet.
➡ Infos et inscription : https://t.co/6BAcXBI4Iypic.twitter.com/yllhg6qWdJ
La mairie de Paris assume
Une campagne d’affichage qui interroge Sylvie, une Parisienne investit dans le monde associatif : "Venant d'une association, c'est une chose. Venant de la mairie de Paris, on peut se poser des questions. Je comprends que ça puisse interpeller." Sur sa page Internet, la mairie de Paris assume et revendique une fierté pour la ville qui ouvre à travers cette campagne le débat à tous les citoyens.