Voilà de quoi favoriser la distanciation sociale. Le conseil départemental de l'Aisne (Hauts-de-France) vient d’acheter 4.000 maroilles auprès de sept producteurs de la région pour aider la filière, très touchée par le confinement. Les unités de ce fromage à pâte pressée et à base de lait de vache, dont la réputation repose avant tout sur son odeur très forte, seront distribués à des associations caritatives. Une initiative doublement solidaire, donc.
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"-80% de chiffre d'affaires"
"Ça aide à repartir", réagit Bruno Meura au micro d'Europe 1. Ce producteur de maroilles emploie deux salariées dans sa fromagerie. Depuis le confinement, l'une est au chômage total, l'autre travaille à mi-temps. Le fromager espère pouvoir les faire travailler de nouveau à temps plein, mais la crise sanitaire liée au coronavirus a porté un coup à son activité. "Pendant quatre semaines, on a arrêté de fabriquer", explique-t-il.
Plus de ventes, plus de demandes. Même les pré-commandes ont été annulées, ajoute-t-il. "Le temps du confinement, j'ai fait -80% de chiffre d'affaires".
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La crise touche l'ensemble de la filière fromage
La commande du département, situé au nord-est de la Picardie, dans la région des Hauts-de-France, devrait aider le secteur à reprendre progressivement après une période de confinement qui a considérablement fait souffrir la filière fromage sur l'ensemble du territoire.
Concentrés depuis la mi-mars sur les produits de première nécessité, les Français se détournent des produits "plaisir" dont les fromages font partie. Le crise pèse donc de tout son poids sur les 54 fromages AOP-Français dont font partie le Bleu d'Auvergne, le Morbier, le Munster, la Tomme de Savoie, le Saint-Nectaire, le Reblochon, mais aussi... le Maroilles.