Idris Elba. Helena Bonham Carter. Benedict Cumberbatch. Et plein d'autres célébrités encore. Tous ont interpellé jeudi le Premier ministre britannique David Cameron au sujet du destin des mineurs non accompagnés de la "Jungle" de Calais. "L'annonce récente par la préfecture de Calais de raser la partie sud de la "Jungle" est un acte qui, si on le laisse se produire, va détruire les maisons temporaires de plus de 3.000 personnes, dont 443 enfants", s'inquiètent les quelque 150 signataires d'une lettre ouverte.
Un précédent avec quatre Syriens. Les signataires exhortent le gouvernement britannique à "lancer un processus accéléré pour mettre en oeuvre les dispositions de regroupement familial du règlement de Dublin III, afin que tous les mineurs résidant actuellement dans les camps de Calais et Dunkerque qui ont de la famille au Royaume-Uni soient en mesure de rejoindre leurs proches". Fin janvier, la justice britannique a autorisé trois adolescents et un jeune adulte handicapé syriens qui vivaient dans la "Jungle" à rejoindre des membres de leur famille au Royaume-Uni, tout en soulignant qu'il s'agissait d'un cas "exceptionnel".
Appel à un report du démantèlement. Les signataires demandent également au gouvernement de "faire en sorte que les mineurs qui n'ont pas le droit de venir au Royaume-Uni soient protégés et soutenus en France". Ils appellent également à "convaincre les autorités françaises de reporter la décision de détruire d'autres parties du camp à Calais jusqu'à ce que tous les mineurs y résidant actuellement" l'aient quitté.
Les autorités françaises ont annoncé vendredi dernier une nouvelle étape dans le démantèlement de la "Jungle" de Calais, plus grand bidonville de France où vivent quelque 4.000 migrants rêvant d'un passage vers l'Angleterre. Après avoir fait évacuer fin janvier pour raison de sécurité environ 600 migrants, elles souhaitent désormais vider "la moitié" de la superficie de la "Jungle".