Trois mois après la mort de 86 personnes sur la Promenade des Anglais, un vibrant hommage a été rendu à Nice aux personnes décédées dans l'attentat revendiqué par le groupe Etat islamique. François Hollande s'est adressé directement aux victimes, et bien sûr à leurs familles : "En souvenir de leur martyre, nous devons leur faire un serment. Nous devons leur promettre que nous mènerons jusqu'au bout ce combat pour la liberté".
Des larmes et des mouchoirs. Malgré le soleil, la tristesse était palpable dans les tribunes qui regroupaient, mouchoirs à la main, les victimes et les proches des victimes du 14 juillet. Les premières larmes ont coulé dès le départ, au rythme de la lecture du premier discours de Cindy, une jeune femme qui a perdu six membres de sa famille. "Qui mieux qu'elle, pouvait leur parler ?", ont confié d'autres proches de victimes, contents qu'elle ait été choisie pour parler d'eux, pour les représenter.
De la colère également. L'émotion était particulièrement présente aussi pendant les quinze minutes au cours desquelles les 86 noms des victimes ont été égrenés. Et dans cette assistance, tout au long de la cérémonie, une dame très en colère a brandi fièrement le portrait de l'auteur de la tuerie. "J'ai perdu ma fille", explique t'elle à Europe 1. "Ma fille qui est tombée sous les roues de ce meurtrier. Je suis venue pour pouvoir m'exprimer, et montrer la photo pour que personne n'oublie. Tant ma fille que les 85 autres", dit-elle. Et, ajoute-t-elle, "je tiens toute cette clique pour responsable, quels que soient leurs bords parce qu'ils ont négligé la sécurité. Ils n'ont pas pris les mesures nécessaires".
>> EN PHOTOS - A Nice, l'émotion était palpable
La cérémonie s'est tenue sur la colline du château de Nice, en surplomb de la Promenade des Anglais. Et, on continue d'y voir, comme le 15 juillet au lendemain de l'attentat, de jeunes mariés qui s'y prennent en photo. Une note d'espoir pour les familles ?