Elle n'a pas voulu sombrer dans la haine ou la tristesse. Après la mort de son fils, Imad, premier militaire tombé sous les balles de Mohamed Merah le 11 mars 2012 à Toulouse, Latifa Ibn Ziaten a préféré faire preuve de courage. Elle s'est lancée dans un combat, celui de la prévention contre la radicalisation chez les jeunes. C'est dans ce but qu'elle a créé l'association IMAD pour la jeunesse et la paix.
"Il n'est pas parti Imad". "Mon fils n'est pas mort pour rien", dit-elle dans Hondelatte Raconte sur Europe 1, lundi. "Cette force que j'ai aujourd'hui, c'est grâce à lui parce qu'il est toujours avec moi. Il n'est pas parti Imad", confie-t-elle, alors que le procès d'Abdelkader Merah, grand frère de Mohamed, s'est ouvert plus tôt dans la journée.
"Je le vois grandir alors je dois continuer". Elle assure que son combat fait grandir son fils, disparu il y a plus de cinq ans. "Chaque vie que je sauve fait grandir mon fils. Je le vois grandir alors je dois continuer", lâche-t-elle, émue.
Un film sur son combat. L'action menée par Latifa Ibn Ziaten fait l'objet d'un film, Latifa, le cœur au combat, dont la sortie au cinéma est prévue mercredi. Mais toute cette exposition médiatique ne la gêne "pas du tout". "Ça me donne plus de courage pour avancer dans mon combat." Avancer, pour continuer à voir son fils grandir…