Ce sont des petites lettres auxquelles les consommateurs prêtent de plus en plus attention, et qui permettent de comprendre l'impact de ce que l'on mange. Parfois décrié, le classement du Nutri-Score qui indique au consommateur la qualité nutritionnelle globale de certains produits, est revu à partir de ce lundi.
Une mise à jour bienvenue
Objectif de cette mise à jour : être au plus proche des recommandations nutritionnelles et de ce que l'on sait aujourd'hui de l'impact des aliments sur notre santé. Certains produits vont donc remonter dans le classement avec de meilleures notes comme les huiles végétales, l'huile d'olive ou encore l'huile de colza.
Mais d'autres vont perdre des points, comme les produits sucrés, par exemple. Plusieurs céréales petit déjeuner vont chuter de la lettre A à C. Même chose pour certaines boissons lactées riches en sucres, comme les yaourts aromatisés qui passent de B à D. Alors, pour éviter une décote, certaines marques, comme Bjorg, ont retiré le Nutri- score de leur emballage.
Des marques qui font de la résistance
"Il y a de fortes oppositions, notamment de la part d'industriels qui ont un portefeuille de produits très gras, très sucrés, et très salé", dénonce Mathilde Touvier, qui dirige l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l'Inserm à l'origine du Nutri-Score. "Nous ce que l'on dénonce, c'est la démarche comme celle de Bjorg qui est quand même très peu transparente. C'est vraiment un recul pour l'information du consommateur", juge-t-elle.
Et d'autres grandes marques font toujours de la résistance, comme Coca-Cola Pepsi ou Ferrero. Alors, la scientifique souhaite rendre obligatoire le Nutri-Score sur tous les emballages en Europe.