Le numérique fournit "une opportunité historique" dont l'Éducation nationale doit s'emparer pour lutter contre la difficulté scolaire en primaire, à condition d'expérimenter, d'équiper les enseignants et de les former, prône un rapport de l'Institut Montaigne dévoilé lundi.
Une école moins équipée que le collège. "C'est à l'école primaire que les résultats les plus forts peuvent être obtenus". Elle "doit être la priorité absolue du numérique éducatif", estime ce rapport, élaboré par le think tank libéral, présidé par le patron de l'assureur Axa Henri de Castries, en partenariat avec Boston Consulting Group. En France, l'école primaire est nettement moins équipée en outils numériques que le secondaire, et le plan numérique annoncé par François Hollande pour la rentrée 2016 cible surtout le collège.
Un outil à utiliser pendant les vacances ? Le rapport distingue deux stades pour l'utilisation du numérique éducatif. D'abord les cycles 1 et 2 (maternelle, puis du CP au CE2), où il peut permettre de dégager du temps pour se concentrer sur l'acquisition des fondamentaux par les écoliers en difficulté, au sein de la classe mais aussi pendant le temps périscolaire, voire les vacances. On pourrait ainsi, avec des vidéos, exercices ou questionnaires, mettre à profit une partie du temps que les enfants passent de toute façon devant les écrans à la maison, supérieur au temps de classe annuel, calcule le rapport.
Ensuite, en CM1 et CM2, "le numérique peut être envisagé comme un nouveau savoir fondamental, au même titre que parler, lire, écrire et compter".
Des résultats "encourageants". Si la recherche "ne permet pas de conclure, de manière générale, à un effet "positif" du numérique éducatif sur les apprentissages, "néanmoins, chaque nouvelle recherche apporte des résultats de plus en plus encourageants", selon ce rapport.