Un quatrième samedi de mobilisation est prévu par les opposants au pass sanitaire. Alors que le Conseil constitutionnel a validé jeudi après-midi l'élargissement de ce dispositif, les détracteurs de la vaccination et du pass s'annoncent nombreux dans les cortèges attendus un peu partout en France. Une situation qui inquiète notamment les forces de l’ordre, en raison de possibles débordements.
"Il y avait déjà une mobilisation avant la décision du Conseil constitutionnel, notamment par les anti-pass, donc forcément cette décision va cristalliser la situation", alerte au micro d’Europe 1 Gaëlle James, la secrétaire générale du syndicat de police Synergie-Officiers. Dès jeudi, dans la foulée de la décision du Conseil constitutionnel, plusieurs centaines de manifestants, parmi lesquels quelques "gilets jaunes", se sont rassemblés devant le Palais-Royal où siègent les Sages, pour protester.
Le risque de voir des émeutiers se greffer aux manifestants
"Bien évidemment, les forces de l'ordre ont peur de débordements sur les prochains week-end", poursuit Gaëlle James, qui remarque qu’au cours des trois derniers samedis de protestation le nombre des manifestants a augmenté. "Il va falloir canaliser et gérer ces manifestants."
"Mais notre inquiétude, ce sont surtout les individus qui se collent à ces manifestations uniquement pour en découdre, pour mettre le bazar, commettre des dégradations, s'en prendre aux forces de l'ordre", pointe encore cette syndicaliste. "Normalement, le mois d'août est une période assez calme. On a peur de la rentrée. On a peur d’une situation telle qu'on l'a connue avec les 'gilets jaunes'", conclut-elle.