Le père du djihadiste Rachid Kassim, interpellé jeudi à Roanne, après l'envoi d'une lettre de menaces adressée au Progrès, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire vendredi.
Un profil psychologique "fragile". Les menaces contenues dans cette lettre visaient "plusieurs personnes, dont un officier de police local contre lequel il avait un fort ressentiment car il estimait qu'il était à l'origine des problèmes de son fils". Mohamed Kassim devra comparaître devant le tribunal correctionnel à une date non précisée pour "menaces envers une personne dépositaire de l'autorité publique". L'homme, dont le profil psychologique a été décrit comme "fragile", a reconnu lors de sa garde à vue qu'il était bien l'auteur d'une lettre adressée au quotidien lyonnais Le Progrès, dans laquelle il se ralliait à l'idéologie de son fils, un cadre du groupe Etat islamique.
Rachid Kassim, propagandiste de l'Etat islamique. Jeudi, il avait été interpellé dans la matinée par la police "à proximité de son domicile" avant d'être placé en garde à vue. Son appartement avait également été perquisitionné. L'interpellation de Mohamed Kassim était intervenue dans le cadre d'une enquête de droit commun - et non pour fait de terrorisme - confiée par le parquet de Roanne à la police judiciaire de Lyon.
Rachid Kassim, considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de l'Etat islamique, est soupçonné de téléguider des attentats en France depuis la zone irako-syrienne où il s'est réfugié.
Selon les enquêteurs, Kassim a inspiré, de manière plus ou moins directe, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet.