Le premier réacteur de la centrale nucléaire Fessenheim s'arrêtera samedi

Le premier réacteur de la centrale doit s'arrêter samedi.
Le premier réacteur de la centrale doit s'arrêter samedi. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
La gouvernement a entériné mercredi la fermeture du premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim. Il s'arrêtera dans la nuit de samedi, après des dizaines d'années de service. François Hollande avait promis sa fermeture dès 2011. 

Après des années de débat qui ont fait de sa fermeture un serpent de mer de la vie politique française, le réacteur N°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim doit être définitivement arrêté samedi, première étape sur le long chemin du démantèlement.

Doyenne des centrales françaises

Mise en service en 1977, la doyenne des centrales françaises en activité aura connu six présidents de la République, de Valéry Giscard d'Estaing à Emmanuel Macron, en passant par François Hollande, qui scella son sort en promettant sa fermeture dès 2011, mais aussi des grèves de la faim et d'innombrables manifestations d'opposants. Près d'une décennie après la promesse de François Hollande, le réacteur n°1 de la centrale alsacienne doit être mis à l'arrêt à 02h30 du matin samedi, avant le deuxième le 30 juin.

"Une première étape dans la stratégie énergétique de la France"

 

Ces dates ont été entérinées mercredi, avec la parution au Journal officiel d'un décret qui "abroge l'autorisation d'exploiter la centrale nucléaire de Fessenheim dont EDF est titulaire". Une "première étape dans la stratégie énergétique de la France", a salué Matignon.

Un réacteur de 900 mégawatts

L'arrêt en douceur du réacteur de 900 mégawatts à eau pressurisée commencera à 20h30 vendredi, selon une procédure identique à celle utilisée lors des phases de maintenance. La pression et la température, qui atteignent 306,5°C et 155 bars à pleine puissance, baisseront progressivement dans le circuit primaire du réacteur et, "lorsque le réacteur atteindra 8% de sa puissance, il sera découplé, c'est-à-dire déconnecté du réseau électrique national", explique EDF. 

Enjeu de la négociation entre les Verts et le PS pour la présidentielle de 2012, la fermeture de Fessenheim avait été annoncée après l'élection du président socialiste pour fin 2016. Puis elle avait été liée à la mise en service de l'EPR de Flamanville et repoussée à 2018, mais c'est à Emmanuel Macron qu'il revint finalement d'annoncer son arrêt définitif en 2020.