Les huîtres bretonnes seront-elles les meilleures offres du marché cette année ? Grâce à l'afflux de perturbations cet automne, les ostréiculteurs du Morbihan ne cachent pas leur satisfaction. Alors, avant de disposer les fruits de mer dans les bourriches, Marie vérifie la qualité des huîtres et pour cela, il suffit de tendre l'oreille.
"Quand on tape dessus une à une et qu'on a un bruit sourd, c'est qu'elles sont mortes", explique la professionnelle au micro d'Europe 1. Et cette année, la différence de bruit entre les bonnes et les mauvaises est d'autant plus flagrante que les huîtres sont plus consistantes. Conséquence d'un automne marqué par des tempêtes, dont Ciarán, et de fortes précipitations depuis plusieurs semaines.
Des huîtres plus en chair
"La pluie pour nous, clairement, ça a du bon, parce que, quand la pluie tombe sur la terre, elle ruisselle. Elle se charge alors en oligoéléments, ce qui est indispensable pour le développement du phytoplancton, qui est la nourriture de l'huître. Donc ça permet d'avoir une huître légèrement grasse, charnue", explique Baptiste Malbrunot, ostréiculteur.
Malgré les précipitations, ces fruits de mer seront largement comestibles, contrairement aux huîtres venues du sud de la Loire-Atlantique notamment, dont la consommation a été interdite en raison d'un norovirus susceptible de rendre malade.
"L'eau est renouvelée deux fois par jour à chaque basculement de marée"
"Forcement, les gens nous posent des questions. Mais là où l'on est, on a de la chance car cet endroit du golfe est très brassé. L'eau est renouvelée deux fois par jour à chaque basculement de marée, donc il faut la faire d'eau stagnante où les bactéries se développent plus facilement. Donc, nous, on n'est pas impacté par ça", insiste Baptiste.
Car il faut dire que les fêtes de fin d'année représentent ici, au parc des Écluses, un quart du chiffre d'affaires de l'année. Pas question donc de jouer sur la comestibilité des produits au risque de perdre des clients.