Le dimanche 9 octobre est la journée mondiale du handicap. Un Français sur six est en situation de handicap. Le gouvernement, à travers la ministre déléguée chargée des personnes handicapées Geneviève Darrieussecq, a expliqué sur Europe 1 vouloir améliorer leur vie quotidienne et a à cœur de faire évoluer dans le bon sens leur prise en charge. Plus particulièrement, Geneviève Darrieussecq veut poursuivre l'inclusion à l'école des enfants handicapés. En France, ils sont aujourd'hui 430.000 à poursuivre un cursus dans une école dite "ordinaire", contre 320.000 en 2017.
"Ça demande beaucoup d'énergie"
La plupart de ces enfants ont besoin d'un accompagnant spécialisé, un AESH. Ludivine fait partie de ces accompagnants des élèves en situation de handicap, et pour elle, dès 8h30, c'est la course. Elle gambade de classe en classe toute la journée. "C'est vrai que ça demande beaucoup d'énergie", avoue-t-elle. Pour Laurence, professeure d'anglais, la présence de Ludivine est indispensable. "Je n'ai pas le temps, sur une heure de cours, de faire du cas par cas. Donc je les prends tels qu'ils sont, et ensuite on dépoussière, on décortique et on fait connaissance avec l'élève."
Un métier trop précaire
Le problème, c'est que Ludivine ne peut pas se dédoubler. Si l'an dernier, quatre AESH travaillaient dans ce lycée, cette année elles ne sont plus que deux. "Aujourd'hui, on ne peut pas couvrir tous les enfants. Il y en a quatre qui se retrouvent sans accompagnement quand même", regrette Ludivine. Pour elle, l'explication réside dans la situation de son métier. "Il y a une vraie précarité. On a un premier CDD de trois ans renouvelable une fois avant de pouvoir avoir un CDI." Son contrat est également régulièrement modifié. Elle pourrait toucher moins que le Smic le mois prochain.
Si l'Éducation nationale avait annoncé la création de 4.000 emplois d'accompagnants d'élèves en situation de handicap pour cette rentrée, le compte n'y est manifestement pas, au grand dam des enfants mais également des parents et des établissements scolaires. Geneviève Darrieussecq reconnait que "le métier d'AESH est essentiel" et "précaire" mais assure que le gouvernement travaille actuellement sur la question. Le gouvernement espère "faire en sorte que le statut de ces personnes évolue, et qu'elles aient plus d'heures".