Les Franciliens ont moins été victimes d'agressions et se sont sentis plus en sécurité en 2017, selon des résultats de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France dévoilés jeudi. 48% des Franciliens ont été victimes d'agressions en 2017 et 51% se sont sentis en insécurité, d'après les résultats de l'enquête "Victimisation et sentiment d'insécurité en Île-de-France" 2017, ce qui représente des chiffres en baisse tous deux de 4% par rapport à 2015.
"Son niveau le plus bas depuis 2001". Frédéric Péchenard (Les Républicains), vice-président du Conseil régional d'Île-de-France et ancien directeur général de la police nationale, s'est félicité de ces résultats lors d'une conférence de presse, même si "les taux restent élevés". La présidente LR de la région "Valérie Pécresse a voulu, dès sa campagne, mettre la sécurité au cœur de ses priorités", a-t-il déclaré. "Le sentiment d'insécurité est à son niveau le plus bas depuis 2001, même si le chiffre reste élevé", a quant à elle souligné Sylvie Scherer, directrice de la mission Prévention sécurité de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme d'Île-de-France.
Les transports, source de "peur plus fréquente". Si la première source de préoccupation est le chômage, source d'insécurité pour 44% des répondants, la pauvreté (31%, +10) et la pollution (8%, +5) connaissent des hausses significatives par rapport à 2015. Les résultats varient nettement entre les hommes et les femmes et selon les zones. Les femmes sont en effet davantage victimes d'agressions : 19,2% d'entre elles ont subi des atteintes, contre 15,2% des hommes. Elles sont également à 65% sujettes au sentiment d'insécurité, contre 35% des hommes en 2017, les transports en commun étant une source de "peur plus fréquente".
Les Franciliens, plus exposés que les Parisiens. "Certains quartiers sont beaucoup plus sensibles aux problèmes de drogues et de bandes gênantes, d'autres, très urbains, ont des problèmes de bruit", a ainsi détaillé Sylvie Scherer. "Les Parisiens ont beaucoup moins peur que les autres Franciliens, il n'y a pas de corrélation positive entre le fait d'être exposé (à l'insécurité) et le sentiment d'insécurité", a-t-elle ajouté. Pour autant, "même si les gens ne sont pas agressés, mais qu'ils ont peur, on doit le prendre en compte", a estimé Frédéric Péchenard.