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Les agriculteurs relancent le mouvement dans un Leclerc à Auch

Charles Luylier édité par Emma Ben Youssef Sudarovich // Crédit photo : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 1 min

Les agriculteurs continuent de se mobiliser. Ce mardi, portés par la Coordination rurale, ils investissent un supermarché Leclerc d'Auch dans le Gers pour propager leur colère et protester contre certains produits vendus dans les grandes enseignes commerciales.

Les agriculteurs sont en croisade contre certains produits vendus en grandes surface, et ils le montrent. Ce mardi, ils sont mobilisés dans un supermarché Leclerc d'Auch, dans le Gers, menés par le syndicat de la Coordination rurale.

Dans les rayons du plus grand supermarché de la ville, tout laisse à penser que les produits sont "Made in France". Les jambons, pâtés et autres saucissons sont joliment entreposés sur une vieille 2CV. Le décor de la campagne gersoise est bel et bien là. Pourtant, les agriculteurs mécontents les trient et les rangent dans des chariots symboliquement placés au milieu du magasin. Le problème de ces produits pointés du doigt ? Être étiquetés français, alors que leur viande est d'origine étrangère, parfois même d'au-delà de l'Union européenne.

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Pour Nicole, agricultrice c'en est trop. Elle prend l'exemple d'un jambon à l'étiquette très ambigüe sur laquelle on "voit que le produit a été fait en Charente-Maritime avec du sel de l'île-de-Ré" mais quand on y regarde de plus près, on peut lire que le porc du jambon est d'origine espagnole. À ses yeux "on trompe le consommateur" et à "9.95e le kilo, comment voulez-vous que le producteur de cochon rivalise avec ça ? C'est pas possible", fustige-t-elle.

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Ainsi, pour lutter symboliquement contre cette concurrence jugée "déloyale", les agriculteurs vont continuer leur périple dans plusieurs supermarchés de la ville ce mardi après-midi. Et si cela risque de durer une bonne partie de la journée, les producteurs ne comptent pas relâcher la pression à l'aube d'une éventuelle censure, qui selon eux, pourrait fragiliser les engagements pris par le gouvernement ces derniers mois à leur égard. 

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