La pollution est l’affaire de tous mais difficile, pour un simple citoyen, de lutter seul contre les pics qui asphyxient les grandes villes. Alors pourquoi ne pas commencer la lutte à votre échelle : chez vous ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, en ville, l’air des appartements et des maisons est bien souvent plus pollué que celui de la rue. Sans que l’on s’en rende compte, nous respirons des toxines au quotidien, même sans sortir. Pourtant, il suffit de quelques gestes simples pour purifier l’air dans son logement, avec tous les avantages pour la santé que cela entraîne.
Mercredi, de 13h à 14h La France bouge se penche sur les innovations pour améliorer la qualité de l’air. Raphaëlle Duchemin et Élisabeth Assayag, épaulées par le coach du jour Laurent Choain, DRH de Mazars, recevront pour en parler Flavien Hello, cofondateur de R-PUR (masque anti-pollution), Pierre Guitton, président fondateur de Teqoya (purificateur d’air) et Pierre Béal, co-fondateur de l’application Ambiciti (analyse en temps réel de la pollution atmosphérique et sonore). L’émission est à suivre en direct ici.
Aérer quotidiennement. La pollution d’intérieur étant relativement méconnue, il n’est sans doute pas inutile de rappeler la règle élémentaire d’un logement bien aéré : ouvrir les fenêtres matin et soir pendant quinze minutes. Pour ceux qui sont à la maison dans la journée, privilégiez les heures creuses. Même si cela ne paraît pas logique, le conseil vaut aussi pour les jours de pic de pollution car l’air pollué s’infiltre quoi qu’il arrive dans les maisons et les appartements. De plus, les courants d’air chassent la poussière, les acariens et les molécules toxiques qui s’accumulent dans les espaces clos.
Côté technique, le purificateur. Plus efficaces que les courants d’air mais aussi plus chers : les purificateurs d’air. Grâce à des technologies de filtrage et/ou d’ionisation (dans ce cas, ils transforment les molécules positives polluées en ions négatifs, plus purs), ces appareils débarrassent les logements des polluants, des acariens, des fumées de cigarette, des poils d’animaux, etc. En fonction de leur taille, ils peuvent assainir une pièce ou un appartement entier. Le prix varie alors de 50 euros pour les petits à plus de 500 euros pour les grands.
Côté nature, la plante verte. Si vous n’avez pas envie d’investir autant dans la purification de votre air intérieur, la solution passe par les plantes. Il est de notoriété publique que les végétaux absorbent l’air pollué mais certaines vont plus loin en "digérant" des substances plus toxiques. Fougère, lierre, fleur de lune, figuier pleureur, chlorophytum chevelu et palmier d’arec sont recommandées. L’effet n’est cependant pas drastique : quelques plantes vertes ici et là ne purifieront pas une maison envahie par le tabac et les produits chimiques.
Quelques habitudes à prendre. Les produits chimiques justement, mieux vaut réduire au maximum leur utilisation. Les produits de ménage industriels contiennent quantité de composants toxiques, dont les molécules volatiles qui se dispersent dans l’air et se fixent ensuite sur les murs et les meubles. Heureusement, la plupart d’entre eux sont assez faciles à remplacer par des produits naturels : vinaigre, bicarbonate de soude, savoir noir, huile de lin… Ils requièrent d’ajouter un peu d’huile de coude mais sont bien meilleurs pour la santé.
Enfin, pêle-mêle, des gestes simples permettent d’assainir l’air de son logement. Vous pouvez commencer par nettoyer régulièrement les bouches de ventilation de la cuisine et de la salle de bain et les remplacer une fois par an. Au contraire, laissez de côté les bougies parfumées et les sprays désodorisants, plus chimiques qu’autre chose. Quant à la peinture dépolluante, si fait beaucoup parler d’elle depuis quelques années, ses effets sont incertains. D’autant plus qu’elle contient des substances comme le dioxyde de titane, classé "cancérogène possible" par l’Organisation mondiale de la santé.