L'audit interne du Réseau de transport d'électricité (RTE) n'a pas permis de déterminer précisément les causes de l'incendie du poste électrique à l'origine de la panne de la gare Montparnasse le 27 juillet, a affirmé mercredi François Brottes.
"Les équipes de RTE travaillent sur les causes de l'incendie depuis fin août. Nous avons une série d'hypothèses qui reposent sur un enchaînement d'événements que nous considérons aujourd'hui comme assez improbable", a déclaré le président du directoire de RTE, lors d'une audition au Sénat.
"L'audit interne ne clarifie rien de plus". La surexploitation des câbles serait écartée, tout comme un manquement aux exigences de maintenance, selon lui. Acte de malveillance, arc électrique, réparation d'une ligne à proximité et autres cas de figure sont pris en compte dans l'enquête. "Mais ce ne sont que des hypothèses et aujourd'hui ce ne sont pas des points auxquels on peut se raccrocher de façon sérieuse pour tirer des conclusions", a-t-il complété. "L'audit interne doit finir son travail dans les prochains jours mais il ne clarifie rien de plus", a-t-il ajouté.
Sur l'alimentation de la gare Montparnasse, après s'être renvoyé la balle, la SNCF et RTE sont maintenant d'accord sur le fait que RTE n'avait pas d'obligation contractuelle à fournir un deuxième poste indépendant de celui d'Harcourt. Quatre autres gares ont une configuration similaire à celle de Montparnasse avec un seul poste électrique : Lyon Perrache, Lyon Part-Dieu, Gare de Lyon et la gare de Rennes.
Des infrastructures de secours existent pour la gare Montparnasse. "Les trois sous-stations sont opérationnelles et ont rempli les missions qu'elles pouvaient remplir mais elle n'ont pas la capacité de compenser la perte d'un poste central, comme c'est le cas ici", a défendu François Brottes.
Les dysfonctionnements ont coûté 11 millions d'euros à la SNCF. La commission de l'aménagement du territoire et du développement durable du Sénat a auditionné RTE et la SNCF sur la sécurité de l'alimentation électrique du réseau ferroviaire, à la suite des perturbations du trafic ayant eu lieu du 27 juillet au 6 août. Ces dysfonctionnements ont coûté 11 millions d'euros à la SNCF, selon le président-directeur général de SNCF Réseau Patrick Jeantet, dont 8 millions dédiés au dédommagement des client.