Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a signé mardi une "charte de la parentalité", pour que les employeurs publics aident leurs 5,7 millions d'agents à "mieux concilier leur travail et leur rôle de parents". Alors que "neuf agents (publics) sur dix" sont parents, selon le ministre, "c'est une évidence pour la Fonction publique" d'inciter les employeurs à créer pour eux "un environnement de travail favorable". En vertu de la Charte paraphée mardi par Stanislas Guerini, les employeurs publics s'engagent à "faire évoluer les représentations liées à la parentalité dans le monde professionnel", à "créer un environnement favorable aux actifs-parents en prenant en compte toutes les formes de parentalité" et à "garantir le principe de non-discrimination dans l’évolution professionnelle" des agents parents.
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"Fonction publique +"
Plus concrètement, ce document d'une page invite ses signataires à organiser en leur sein des actions de sensibilisation aux stéréotypes, ou encore à aménager le temps de travail des parents qui en auraient besoin pour "exercer leurs responsabilités familiales". Stanislas Guerini a signé la Charte à l'occasion d'une cérémonie pour les 15 ans de l'Observatoire de la qualité de vie au travail (OQVT), qui édite des guides de bonnes pratiques à l'adresse des entreprises.
Durant son intervention, Stanislas Guerini a rappelé les résultats du sondage "Fonction publique +", centré sur les conditions de travail des quelque 110.000 répondants. Dans la consultation, près de trois agents sur quatre se sont dits intéressés par une réorganisation de leur temps de travail, a notamment souligné le ministre. "On voit à quel point les questions de parentalité sont absolument centrales" pour un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle, a-t-il ajouté. Le ministre a enfin redit son intention de négocier "un nouvel accord" sur l'égalité femmes-hommes avec les syndicats "dans les prochains mois". Conclu en 2018, l'actuel accord sur l'égalité professionnelle dans la fonction publique court jusqu'à la fin 2023.
Également présente mardi, la ministre des Solidarités Aurore Bergé a, elle, appelé à ce que les entreprises deviennent un "lieu bienveillant et accueillant pour les familles et pour les enfants". Elle entamera la semaine prochaine un "tour de France de la parentalité", pour rencontrer les acteurs de "tous les territoires", à commencer par des "parents" et "associations" mais aussi des "agents éducatifs", "magistrats", "élus locaux", "médecins" ou "pédopsychiatres".